dimanche 11 avril 2010

Chanson de jeunesse

En ce moment (nous sommes en avril 2010), on prépare notre déménagement. On va quitter Aix(*) pour aller à Paris. Je passe les détails, les anecdotes, tout ça. Juste pour dire : on est en plein dans la préparation des cartons, et c'est l'occasion de tomber sur des vieilleries qu'on conserve et qu'on trimballe d'un lieu de vie à l'autre. Parmi tout cela, j'ai retrouvé des chansons écrites par Tristan (mon frangin) ou moi. Dont celle-ci, qui date de 1984. Comme je suis en retard d'une trentaine de billets dans ce blog, et sur avis de mon fils cadet, afin de faire un peu de remplissage je vous livre ce petit chef d'œuvre de jeunesse, sobrement intitulé "Suicide".
(*) "Aix", ça veut formément dire Aix-en-Provence. Qui irait vivre à Aix-les-Bains ?

Suicide
Autours de 1984-1986

Assis tout seul dans le noir,
J'attendais que tu m'appelles.
J'avais un gros, un gros, si gros cafard
Et je cherchais ton aide
    Mais t'as pas app'lé
    'lors j'ai décidé
    De me suicider

Monter su'l tabouret
La corde faire coulisser
Et un deux trois, sautez !
Et après, terminé, terminé, TER-MI-NÉ !

Me balançant sans fin
J'avais pas l'air malin.
je n'suis pas décédé,
Quelque chose a cloché.
Mais oui ! bien sûr ! C'est ça !
J'ai encore ma minerve,
j'l'vais oubliée, cell'là
Ah mon dieu qu'elle m'énerve.

Je me suis décroché
Et j'ai cherché aut'chose.
J'ai fini par trouver :
J'vais m'coller une bastos.
J'ai fouillé les placards,
Ouvert tous les tiroirs
Et enfin j'suis tombé
Sur l'arm'que je cherchais.

C'était le revolver
De mon arrière grand-père.
J'ai avalé l'canon
Et me suis préparé
À mourir en ton nom.
J'ai pressé la détente,
Ça a fait un gros Bang !
‘m'a flingué les tympans.
'l'était chargé à blanc,
Alors j'ai pas mourru
Mais d'puis, j'entends rien plus.

Pourvu qu'tu r'viennes bientôt
Mais j'espèr'qu't'as les clefs
Car j'suis sourd comme un pot :
J't'entendrai pas sonner.

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