lundi 13 décembre 2021

Un seul blog en 2021, ça fait pas beaucoup

Et bien.Il est clair que, ne serait-ce qu'un blog par an, c'est encore trop pour ma grande fainéantise procrastrinatrice écrivaine.


Pourtant, j'en ai eu des idées, hein, et plein, à foison, en veux-tu en voilà comme s'il en pleuvait. Mais la plupart étaient sombres, tristes, désabusées, pas drôles du tout, car tel était mon mood en 2021, en fait, si tu veux, préfère(1).


Cette année n'a pourtant pas été si pourrie que ça. Très difficile, pour sûr, mais avec des événements et des rencontres improbables et, hmmm, intéressantes. Mon dernier blog date d'un an. Une magnifique lettre à Karine Lacombe, également dédiée à ses collègues, qui nous ont informés sur l'évolution de la pandémie, en se prenant des tombereaux de merde répugnants, mensongers, diffamatoires, vomitifs, de la part des plus grands trous du cul de l'histoire de la science française et de leurs fans de l'extrême droite décomplexée, j’ai nommé Raoult, Perronne et autres malfaisants.


Les choses ont changé depuis. Le temps a trié. Le temps trie toujours. Toujours. Cette force du temps a un côté majestueux et libératoire. Oui, le tri a été fait et tout a été confirmé : l’hydroxychloroquine ne marche pas, l’azithromycine ne marche pas, la vitamine D ne marche pas, l’ivermectine ne marche pas, l’homéopathie ne marche pas, la naturopathie est une arnaque, france-soir, un temps tenu par mon brillant cousin Gilles (je vous parle d’il y a 40, 50 ans) est devenu un blog complotiste putaclick sans journalistes, que j’en ai mal à mon Gilles qui est un mec bien. Rien ne marche, et plein de gens sont tellement désespérés, ont une vie tellement pourrie, qu'ils sont avides de croire et suivre aveuglément le premier Grand Guide venu qui leur dira que tout va aller bien avec son traitement miracle.


Ça en dit long sur l'état de notre société et de son niveau d'éducation.


Le temps a également confirmé que Raoult-le-gourou était, de fait, un personnage narcissique, toxique, et sans éthique. Et ces trois mots riment, en plus, ce qui prouve bien qu’ils lui vont comme un gant.


Bon.


Bien bien bien.


J'allais continuer là-dessus, mais en fait, j'ai fait une pause et relu, et me suis dit « mon dieu » (oui, parfois je me parle à moi-même) « mon Dieu (donc), que c'est chiant ! Que c'est amer ! Que c’est ranceurique(2) ! ». Alors, balayons tout ça ! Hop ! Du balai, Raoult et ses sbires : vous ne passerez pas ! You shall not pass ! crierait Gandalf s’adressant au Balrog sur le Pont de Khazad-dûm.


Passons donc à un autre sujet :


. . .


. . .


Et là, la panne.


Depuis le Grand Café Fauchon où j’ai testé, par curiosité, le croque-monsieur à 21 balles, la panne sur le sujet à aborder. Car oui, passant devant ce Grand Café, je me suis dit « tiens il est quatre heures, j'ai pris mon Nesquik à 11h, un petit en-cas dans un endroit classe va me faire du bien ». Je me suis approché de la carte et mes yeux ont noté en premier ce croque-monsieur à 21 €.

La curiosité m'a alors happé.

21 €.

Croque, salade (minuscule), frites.


Pourquoi ?


Pourquoi si cher ?


Le matos pour ça (jambon, fromage, béchamel, pain, patates) doit coûter, allez, un euro et 75 centimes. 0,90 chez Franprix, mais là, on est chez Fauchon, hein, on a de la patate de qualité que vous m’en direz des nouvelles.


J'ai donc pris ça, et oui, il est très bon, OK. Mais quand même. Pour 21 €, j'ai deux croque-monsieurs-salade-frites au troquet près du bureau. Ou deux couscous merguez au petit resto, également à côté du bureau. Et si je vous le fais en nombre de sandwiches de la boulangerie près du bureau, vous n’allez pas en revenir, combien je peux en avoir, des sandwiches jambon fromage pour 21 balles.


Enfin bon, je ne vais pas épiloguer là-dessus : j'ai un sujet de blog a trouver, moi.


Tiens, je vais faire comme chez le psy : laisser sortir le premier truc qui me vient. Alors attention, je lache mon bic, pose mes mains sur mes cuisses, me tiens bien droit sur cette merveilleuse banquette du Grand Café Fauchon qui va tellement bien à mes petites fesses musclées, puis je ferme les yeux et laisse venir, laisse sortir. À tout de suite.


. . .


Bon. Les huit premières idées sont trop longues à développer, et parfois trop personnelles. Des interrogations, des réflexions, des pensées profondes mélangeant la vie, l’amour, le désamour, l’argent, la famille, les amis, les collègues, les serveurs, les amis des amis, Status Quo, le sexe, la musique.

Si vous vous intéressez vraiment à ce que j’écris, vous aurez compté plus que huit topiques. C’est parce que certains vont ensemble. Enfin, pas Status Quo et le sexe, hein, je ne suis pas pervers. Enfin, si, un peu, mais pas à ce point, hé, ho, ça va, hein.


Après avoir censuré la plupart, j’ai décidé de partager quelque chose sur la musique. Il se trouve qu'il peut m'arriver de jouer un peu, de pianoter et de gratouiller (je peux tenir longtemps trois accords à-la-Status Quo sur ma Fender Telecaster, et, oui, les esthètes mélomanes je-sais-tout, oui, ça aussi, c'est de la musique. La preuve : ça fait du bien. Hyper du bien). Et figurez-vous qu’il y a un mois, j’ai décidé de partir m’isoler 3 jours dans le Perche avec ma guitare et mon clavier, tout seul. Le but était soit d’écrire (je vous en parlerai peut-être un jour : j’ai découvert l’histoire de mon pôpa et je trouve qu’il y a du bon gros matos pour écrire une chouette histoire bien romançée), soit de composer un peu. Le tout en visitant le Perche pour voir si je pourrai m’y sentir bien.


C’est la musique qui a gagné, j’avais deux choses en tête un peu avant de partir : quelques paroles d’une chanson et une ritournelle qui gambadait dans mes pensées. Je voulais faire la fusion des deux, mais ça a complètement raté : les paroles sont moroses, tristes et désabusées, alors que la musique est légère et envolée. Enfin je trouve. Je vous la ferai écouter en fin de blog.


Les paroles sont inspirées de discussions que j’ai eues il y a quelques années avec une ex-collègue de travail. Elle bossait à 15 mn de son boulot quand ses idiots de boss ont décidé de déménager la boîte et elle s’est retrouvée à faire trois heures de transport par jour, littéralement, dans le RER bondé et tout. Et ce qu’elle me racontait était très déprimant.

Voilà le premier couplet qui m’est venu. J’ai pas le refrain, mais bon, on verra plus tard.


Concentrée sur son téléphone,

Elle ne regarde rien ni personne.

Elle rentr’ chez elle, elle est crevée,

Veut surtout pas êt’ dérangée.

Métro bondé, plein à craquer,

Qui laisse plein de gens sur le quai.

Et quand, enfin, elle peut monter,

Elle est aplatie, écrasée,

Collée par des gros dégueulasses,

Dont elle voudrait claquer la face.

Alors devant son p’tit écran,

Elle est concentrée en jouant.

Jeu crétin pour analphabête,

Penser à rien, vider sa tête.


[Ici, refrain. Genre elle s’endort et rêve que tout va bien]



Comme vous le voyez, c’est pas hyper hyper rigolo. Mais ça correspond pas mal à ce qui m’était raconté.


Mais voilà : la musique que j’avais en tête ne collait pas du tout. Elle devenait peu à peu joyeuse et légère alors que mes doigts parcouraient le clavier. Surtout, ça fait comme toujours quand je tiens un truc qui me va bien : c’est toujours la même chose, ça se répète, avec une montée en puissance régulière (on rajoute des notes à chaque passage, des tierces ou de la basse, la guitare gratte de plus en plus et tout). J'ai donc arrêté de réfléchir aux paroles et continué sur Garage Band, merveilleux outil. Qui, en plus, me sort les partitions piano et basse, moi qui ne sait lire le solfège, ça m'a donné l'impression d'écrire une symphonie dis donc !


Voilà la musique, ici.


Vous serez d’accord avec moi que le mariage avec ces paroles est tout à fait impossible. Et que c’est répétitif. Prenez ça comme un pilote, un essai, une façon de finir l'année sur une musique que je trouve motivante. Voilà. Un mot bizarre pour de la musique, mais c'est l'effet qu'elle me fait. En tout cas, pendant deux jours, j'ai fait surtout ça et me suis bien éclaté, surtout le passage du si mineur au la, vers les 6-7e mesures, "ta-da-da-daaaaa", je dansais tout seul parfois, dans mon petit gite paumé au milieu de nulle part. C'était bien.


Bon, c’est pas qu’il se fait tard mais faut que j’y aille.


Tiens, le prochain blog je pourrai partager quelques réflexions de mes Timbi. J’en ai 4-5 d’avances, ça permettra d’écrire vite.


Joyeuses fêtes !



(1) Tristan, si tu m'entends, tu sais que c’est pour toi.

Lecteurs : seul la famille très proche peut comprendre et se rappeler, avec de l'émotion, mon frère, dont l'absence est très présente.

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(2) Si je refais dans le néologisme créatif c’est que le début de la guérison de ma mélancolie commence, non ?

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